Un réseau de chaleur, aussi appelé chauffage urbain, est une solution qui permet d’alimenter plusieurs bâtiments et logements (le plus souvent collectifs) en chauffage et en eau chaude sanitaire. La chaleur produite provient d’une unité de production centralisée, alimentée par différentes sources d’énergies, le plus souvent renouvelables. Elle est ensuite acheminée vers les bâtiments d’une même zone, par le biais d’un réseau de tuyauterie.
Un réseau de chaleur est composé des éléments suivants :
Les réseaux de chaleur sont majoritairement alimentés par les énergies renouvelables ou issues de la récupération. En 2021, elles représentaient 62,6 % du mix énergétique des réseaux de chaleur1. Elles proviennent notamment de :
Les énergies fossiles (comme le gaz naturel) peuvent aussi être utilisées pour alimenter le chauffage urbain.
Le chauffage urbain se développe progressivement à travers tout le territoire :
Avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, la France a l’ambition d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’ici 2030, dont 38 % dans sa consommation finale de chaleur. À cette date, les réseaux de chaleur (et de froid) devront ainsi être multipliés par 5 (en comparaison avec 2012)1.
La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) va dans le même sens : elle vise entre 31 et 36 TWh de chaleur renouvelable et de récupération d’ici 2028.
Pour y parvenir, l’État entend :
Le chauffage urbain présente de nombreux avantages, puisqu’il permet de :
Le raccordement à un réseau de chaleur permet de profiter d’une solution de chauffage efficace et performante. Il offre une grande flexibilité et une bonne adaptabilité puisqu’il est alimenté à partir de différentes sources d’énergie. La sécurité d'approvisionnement est assurée dans le bâtiment relié et la chaleur circule, pour le chauffage ou la production d’eau chaude sanitaire, sans interruption.
Le chauffage urbain fait l’objet d’une réglementation stricte (entretien régulier, surveillance du dispositif...), ce qui garantit pleinement la sécurité des usagers. Par ailleurs, le chauffage urbain ne nécessite aucune chaudière ni aucun stockage de combustible, ce qui permet aussi un gain de place important dans les bâtiments reliés.
Les réseaux de chaleur disposent de tarifs compétitifs, beaucoup moins fluctuants que les énergies les plus couramment utilisées. Ainsi, France Chaleur Urbain a comparé la hausse du coût du chauffage sur la période 2015-2021. Tandis que les prix de l’électricité (+ 26 %), du gaz collectif (+ 29 %) et du fioul (+71 %) ont bondi, le coût du chauffage urbain est resté relativement stable (+ 5 %)3. C’est donc une solution de chauffage particulièrement intéressante, du point de vue économique, notamment pour les logements collectifs.
Le chauffage urbain constitue également une réponse à la transition énergétique et écologique. Les réseaux de chaleur vertueux, c’est-à-dire alimentés à plus de 50 % d’énergies renouvelables ou issues de la récupération, sont de plus en plus nombreux sur le territoire. Les émissions de gaz à effet de serre de ce mode chauffage sont alors réduites. Un exemple concret : la métropole de Rennes a ainsi pu éviter l’émission de 55 700 tonnes de CO2 en 20204. Il s’agit donc d’un levier pour lutter contre le dérèglement climatique. La densification du réseau de chaleur, majoritairement alimenté avec des énergies renouvelables, permet aussi de contribuer à la lutte contre la pollution de l’air : les émissions de particules fines sont également réduites.
Enfin, le développement des réseaux de chaleur constitue également une opportunité pour les territoires et les collectivités. Le déploiement du chauffage urbain permet notamment de créer des emplois non délocalisables : il nécessite de la main-d’œuvre pour assurer la construction, le fonctionnement et la maintenance du réseau. Les réseaux de chaleur s’inscrivent par ailleurs dans la logique d’économie circulaire : les résidus de chaleur provenant des industries locales et les déchets peuvent servir à alimenter le chauffage urbain.
Même si les réseaux de chaleur se développent à travers le territoire, leur nombre est encore bien insuffisant pour qu'ils profitent à tous. C’est l’un des seuls inconvénients du chauffage urbain : il nécessite d’être raccordé à un réseau existant. À l’heure actuelle, son déploiement intervient principalement les zones où la densité de population est forte. Raison pour laquelle on l’associe souvent aux logements collectifs. Les zones rurales sont encore rares à pouvoir en bénéficier.
En 2022, le coût global annuel d’un chauffage urbain, alimentant le chauffage et l’eau chaude sanitaire, était de 1 102 € en moyenne (dans un logement de 70 m2 en copropriété, construit entre 2005 et 2012).
Dans les mêmes conditions, il fallait prévoir :
Le chauffage urbain apparaît donc comme une solution de chauffage très intéressante, sur le plan économique. Par ailleurs, le coût du raccordement est généralement réduit, car de nombreux dispositifs permettent aujourd’hui de le financer.
Le raccordement à un réseau de chaleur est éligible à différentes aides financières, mises en place par les pouvoirs publics, dans le cadre de la transition énergétique. Ces dispositifs sont prévus pour les raccordements à un réseau de chaleur vertueux, utilisant majoritairement des énergies renouvelables ou de récupération.
Pour les logements individuels, il est notamment possible de bénéficier de :
D’autres dispositifs, comme le taux de TVA réduit à 5,5 %, l’écoprêt à taux zéro ou les aides des collectivités locales peuvent faciliter l’investissement.
Des aides au raccordement sont également prévues pour les logements collectifs. Le syndicat des propriétaires peut notamment demander les aides suivantes :
Un écoprêt dédié aux collectivités existe également pour faciliter le financement de ce type de travaux.
Ainsi, ces aides financières peuvent financer tout ou partie des travaux liés au raccordement à un réseau de chaleur.
Un compteur de chaleur transféré est mis en place dans chaque bâtiment raccordé. Il permet ainsi de connaître la consommation d’énergie de l’immeuble, indispensable pour la facturation.
Comme pour tout autre type de chauffage collectif, le gestionnaire du réseau de chaleur facture d’abord le syndic de copropriété. Ce dernier refacture ensuite chacun des occupants, en fonction de sa consommation et de l’abonnement (qui dépend de la puissance souscrite et qui couvre également les frais associés à la maintenance du dispositif, par exemple).
Depuis la loi ELAN (portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique), toute copropriété disposant d’un chauffage collectif doit disposer d’un compteur permettant ensuite l’individualisation des frais de chauffage. Ainsi, sauf cas de dérogation, chaque occupant du logement paie sa facture en fonction de sa propre consommation.
Dans une copropriété, le raccordement à un chauffage urbain s’effectue en 4 grandes étapes :
1. S’assurer de la faisabilité du projet :
2. Contacter France Chaleur Urbaine :
3. Définir le projet :
4. Réalisation des travaux :
La création d’un réseau de chaleur est souvent une initiative de la collectivité locale, mais il peut aussi être développé par d’autres acteurs, privés ou non. Vous pouvez vérifier si votre logement est raccordable à un réseau de chaleur grâce à la cartographie proposée par France Chaleur Urbaine.
Un réseau de chaleur est dit “vertueux” lorsqu’il est alimenté par au moins 50 % d’énergies renouvelables ou issues de la récupération. Les réseaux de chaleur tendent à être de plus en plus vertueux puisqu’en 2021, le mix énergétique des réseaux de chaleur était composé de 62,6 % d’énergies renouvelables.
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