Autoconsommation électrique : définition et mode d'emploi

L’autoconsommation électrique se définit comme le fait de consommer tout ou partie de sa propre production d’électricité. Cette notion fait indéniablement référence aux solutions à énergie renouvelable, permettant de fabriquer de l’électricité, comme :

• les panneaux photovoltaïques ;
• les éoliennes ;
• les turbines hydroélectriques.
  

Grâce à la mise en place d’un système de production d’électricité, l’autoconsommation peut s’effectuer à l’échelle d’un logement (comme le montre le projet d’installation de panneaux solaires de Benoît),d’une entreprise ou même d’une collectivité.

Quels sont les intérêts de l’autoconsommation ?

L’autoconsommation électrique présente différents avantages pour le producteur.

• Consommer une énergie décarbonée :l’énergie qui sert à alimenter le bâtiment est produite localement, sans émission de CO₂, et permet au producteur de participer activement à la transition énergétique.
• Moins de dépendance au réseau : le fait de produire sa propre électricité et de la consommer permet de ne pas être soumis aux tensions du réseau et aux hausses des prix de l’électricité.
• Réduire sa facture d’électricité :la part d’électricité issue de sa propre production d’électricité assure au producteur de faire baisser sa facture énergétique de façon mesurable.

Une autoconsommation qui peut être individuelle ou collective

On distingue 2 types d’autoconsommation électrique :

• L’autoconsommation individuelle concerne les installations de production d’électricité qui profitent uniquement à son producteur, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise.
• L’autoconsommation collective désigne les installations qui produisent de l’électricité consommée par plusieurs utilisateurs (exemple : les habitants d’un logement collectif).

Avec la loi de transition énergétique pour la croissance verte, publiée le 18 août 2015, la France a mis en place un plan d’action pour s’engager dans la lutte contre le dérèglement climatique et la préservation de l’environnement. Ainsi, elle s’est fixé l’objectif de porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 %, à l’horizon 2025. En 2022,63 % de l’électricité produite en France était encore issue du nucléaire (source : Vie Publique / RTE).

 Si elle peut être considérée comme décarbonée, l’énergie nucléaire n’est pas renouvelable puisqu’elle utilise l’uranium comme combustible (ce qui entraîne également la question relative au traitement des déchets radioactifs). Pour atteindre ses ambitions, la France doit donc diversifier son mix énergétique, en favorisant les énergies renouvelables et l’autoconsommation électrique.

Pour se lancer dans l’autoconsommation électrique, il convient de bien préparer son projet en amont. Plusieurs étapes sont indispensables :  

1.   Évaluer sa consommation

Vos besoins en électricité peuvent varier en fonction des heures, des jours, des saisons… La première étape d’un projet d’autoconsommation électrique consiste alors à estimer, le plus précisément possible, votre niveau de consommation. Pour ce faire, vous pouvez notamment vous appuyer sur des simulateurs : le médiateur national de l’énergie vous permet, par exemple, d’estimer votre consommation en 10 questions. Vous pouvez aussi vous fier à vos factures d’électricité, qui vous indiquent votre consommation d’électricité réelle.

2.   Estimer sa production

L’estimation de la production électrique est ensuite indispensable. Elle doit considérer la solution choisie pour produire sa propre électricité (installer des panneaux solaires photovoltaïques installés sur la toiture ou une éolienne domestique, par exemple), mais également certains facteurs relatifs à votre environnement. Le rendement d’un panneau solaire peut, par exemple, varier en fonction de nombreux paramètres (taux d’ensoleillement, température, inclinaison…) : cela a donc une influence directe sur la production de l’installation.

Taux d’autoconsommation et d’autoproduction : deux notions essentielles

Lorsque l’on produit sa propre électricité, deux notions sont à connaître :

• le taux d’autoconsommation correspond à la part d’électricité consommée dans le logement, par rapport à la part issue de la production ;
• le taux d’autoproduction est le rapport entre la quantité d’électricité consommée, provenant de la production et la consommation totale d’électricité du bâtiment.
  

3.   Comparer les solutions disponibles

Une fois que vous avez une idée précise de votre consommation et de votre potentielle production, vous pouvez commencer à vous intéresser aux dispositifs à privilégier dans votre cas. Ici, l'objectif est de trouver une offre adaptée à vos besoins et à votre budget pour garantir un retour sur investissement à la hauteur de vos attentes. N’hésitez pas à contacter plusieurs professionnels pour obtenir des devis et trouver l’offre la plus intéressante.  

Quelles sont les aides financières disponibles ?

Pour encourager le déploiement des énergies renouvelables, sachez que certaines aides financières existent. Pour le solaire, l’État propose, par exemple, une prime à l’autoconsommation et une TVA réduite à 10 % lors de l’installation de panneaux solaires photovoltaïques. Certaines collectivités locales, engagées dans la transition énergétique, peuvent également vous proposer des aides financières pour la mise en place d’une solution à énergie renouvelable en autoconsommation.

4.   Contacter le gestionnaire de réseau

L’autoconsommation électrique n’est pas l’autonomie. En clair, dans la grande majorité des cas, il est indispensable d’être relié au réseau public. Le fonctionnement des panneaux photovoltaïques vous permet, par exemple, d’autoconsommer principalement en journée. Cela induit la nécessité d’avoir accès à l’électricité en dehors des heures de production de la solution à énergie renouvelable. Pour cela, vous devez effectuer une demande de raccordement auprès du gestionnaire de réseau.  

Notez qu’il est possible de valoriser le surplus d’électricité non consommée sur le moment, en la réinjectant sur le réseau électrique.

Zoom sur la revente d’électricité

Avec le principe de l’Obligation d’Achat, l’État oblige différents acteurs (EDF obligation d’achat ou les entreprises locales de distribution) à racheter les surplus d’électricité, sur la base d’un contrat d’une durée de 20 ans. Après son raccordement au réseau, le producteur peut ainsi s’appuyer sur ce dispositif législatif et réglementaire pour obtenir une rémunération en échange de l’électricité qu’il réinjecte sur le réseau.