L’empreinte carbone est une mesure qui sert à quantifier les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique, c’est-à-dire induites par les activités humaines (transports, alimentation, consommation d’énergie...). Elle permet ainsi d’évaluer leurs impacts sur l’environnement. Son calcul peut s’effectuer à l’échelle d’un pays, d’une entreprise, d’un individu, d’un produit...
Depuis le début de l’ère industrielle, les activités humaines ont entraîné une hausse des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Résultat, le cycle du carbone est perturbé et les effets du dérèglement climatique sont de plus en plus visibles (sécheresse, fonte des glaces, pénuries d’eau, insécurité alimentaire, perturbation des écosystèmes...).
Dans ce cadre, l’empreinte carbone apparaît comme un indicateur clé de la transition énergétique et écologique : ses résultats permettent à toute personne ou structure qui le souhaite de mettre en place des actions de décarbonation, visant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
En 2021, l’empreinte carbone est composée pour [1] :
Le dioxyde de carbone étant le gaz à effet de serre le plus abondant, il sert de référence au calcul de l’empreinte carbone : l’unité de mesure utilisée est l’équivalent CO2 (souvent abrégé eq CO2). Ce dernier s’obtient en multipliant les émissions d’un gaz par un facteur d’équivalence (lié au potentiel de réchauffement climatique de chaque GES).
En 2021, l’empreinte carbone de la France était de 604 millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt CO2 eq), avec une baisse de 9 % par rapport à 1995. Les importations représentent 51 % de ces émissions, tandis que 49 % d’entre elles sont intérieures. Toujours en 2021, l’empreinte carbone par habitant est estimée à 8,9 tonnes CO2 eq. Les transports, le logement et l’alimentation représentent les ¾ de l’empreinte carbone d’un Français[1].
En 2022, les émissions de GES se répartissaient, en France, entre les secteurs suivants[2] :
Pour lutter contre le dérèglement climatique, la France a l’ambition d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Il s'agit d’un état d’équilibre entre les émissions de GES anthropiques et leur absorption (via les puits de carbone, qui ont la capacité de capturer et stocker le CO2 : forêts, sols...). Pour parvenir à cet objectif, la France s’est dotée d’une feuille de route : la stratégie nationale bas carbone. Cette dernière contient notamment des orientations pour réduire l’empreinte carbone de tous les Français et de tous les secteurs.
Hors utilisation des terres, changement d’affectation des terres et foresterie (UTCATF), l’évolution des émissions internationales de gaz à effet de serre était la suivante[3] :
Ainsi, depuis 1990, les émissions de GES ont augmenté dans le monde. En tout, la Chine (15 685 Mt CO2 eq), les États-Unis (6 017 Mt CO2 eq) et l’Inde (3 943 Mt CO2 eq) étaient les trois plus gros émetteurs de GES au monde en 2022[4]. Si certaines zones et pays parviennent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, les pays ayant une croissance économique soutenue, comme la Chine ou l’Inde, tendent à les augmenter. Comme le souligne le site Touteleurope.eu, “l’essor chinois repose en effet principalement sur la consommation de charbon, l’énergie la plus polluante”, par exemple[4].
Le calcul d’une empreinte carbone s’effectue en additionnant toutes les émissions de gaz à effet de serre liées à nos activités.
Pour un bilan carbone individuel, il s’agit par exemple de comptabiliser celles liées aux transports, au logement, à l’alimentation et à l’ensemble de ses habitudes de consommation. Si certaines de nos consommations sont visibles, d’autres le sont moins (énergie utilisée pour fabriquer ou transporter un produit, par exemple) : le calcul de l’empreinte carbone considère ainsi l’ensemble de ces émissions. Des simulateurs en ligne peuvent vous aider à évaluer votre empreinte carbone, comme c’est le cas avec NosGestesClimat (un outil proposé par l’Ademe - Agence de la transition écologique).
Même si l’objectif et le principe sont les mêmes, la méthode de calcul pour évaluer le bilan d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES) d’une entreprise est différente. Ici, l'évaluation s’effectue via une méthodologie standardisée, qui prend en compte trois scopes :
Selon l’article L229-25 du code de l’environnement, certains établissements publics (services de l’État, collectivités...) doivent réaliser ce bilan tous les trois ans. De nombreuses grandes entreprises doivent quant à elle l'établir tous les quatre ans. L’objectif ? Réduire l’impact de toutes ces organisations pour lutter activement contre le changement climatique.
Parmi les actions à mettre en place pour améliorer son empreinte carbone, voici des solutions à privilégier :
Pourquoi agir sur ces domaines et comment faire ? Alterna énergie vous explique tout.
Un bâtiment ou un logement mal isolé favorise les déperditions énergétiques. Or, les consommations d’énergie augmentent considérablement notre empreinte carbone. Pour contrer ce gaspillage énergétique, il est nécessaire d’améliorer l’efficacité énergétique de tous les bâtiments. Cela passe principalement par des travaux d’isolation, qui s’effectuent, par ordre de priorité, sur :
Encore très utilisées dans les bâtiments et logements, les énergies fossiles ont un fort impact sur notre empreinte carbone. De ce fait, l’installation d’équipements de chauffage à énergie renouvelable apparaît comme une solution à privilégier : inépuisables, ces énergies sont décarbonées et produites localement. Quelques solutions à envisager :
Installer des panneaux photovoltaïques chez soi ou sur la toiture de son entreprise permet de produire et consommer sa propre électricité verte. Il s’agit d’une autre façon de réduire son impact sur l’environnement.
La production d’énergie, qu’il s’agisse d’électricité, de gaz naturel ou autre, peut être fortement émettrice de GES. Prenons l’exemple du gaz naturel : celui-ci est extrait, transformé et transporté jusqu’à chez nous avant d’être utilisé comme combustible. Il a ainsi un impact environnemental certain. Néanmoins, il existe aujourd'hui des offres d’électricité ou de gaz vertes, comme en propose Alterna énergie. Avec ce type de contrat, vous contribuez au développement de l’électricité produite à partir de sources renouvelables (solaire, éolien...) et du biogaz issu de la méthanisation (c’est-à-dire produit partir de déchets organiques). Ainsi, la souscription à une offre d’énergie verte est une manière concrète de réduire son empreinte carbone.
Les déplacements et les transports représentent, en moyenne, 32 % de l’empreinte carbone d’un Français : c’est le poste le plus émetteur de GES. Pour cause, le pétrole reste largement employé comme carburant. À ce titre, de nombreuses actions, axées sur la mobilité durable, peuvent être privilégiées. Parmi les solutions les plus efficaces pour améliorer son bilan environnemental sur ce plan :
L'empreinte carbone alimentaire représente 21 % des émissions de gaz à effet de serre d’un Français[6]. De leur production à leur consommation, en passant par leurs transports, les aliments que nous consommons ont toujours un impact. Des changements dans nos assiettes sont donc nécessaires. Dans la mesure du possible, il peut être intéressant de :
Les équipements représentent 10 % de notre empreinte carbone individuelle[6]. Lorsque vous devez remplacer un équipement électrique ou numérique, certains indicateurs peuvent vous aider à trouver un appareil performant et écologique. Lors de votre achat, voici des repères à étudier :
Comme nous l’avons vu, un produit émet des gaz à effet de serre tout au long de son cycle de vie (extraction de matière première, fabrication, emballage, transport...). Donner une seconde vie à un produit déjà utilisé par le passé permet ainsi de réduire son impact environnemental. Cela est particulièrement le cas pour les vêtements et accessoires (le secteur textile est l’un des plus gros émetteurs de GES), ainsi que pour les équipements de la maison. Les sites de ventes d’occasion spécialisés (Label Emmaüs, Leboncoin, Vinted, Back Market...) et les boutiques de seconde main (friperies, ressourceries, brocantes...) ne manquent pas.
Opter pour un équipement de seconde main permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais il est essentiel de bien le choisir. En effet, les appareils récents sont généralement plus performants et économes en énergie. À ce titre, il est recommandé de les privilégier aux équipements anciens.
Certaines actions, très simples à appliquer, peuvent vous aider à diminuer votre consommation d’énergie au quotidien et ainsi viser la sobriété énergétique. Ainsi, ces écogestes vous assurent de réduire votre empreinte carbone :
Malgré tous nos efforts, nos activités impliquent certaines émissions incompressibles. Néanmoins, il est possible de compenser ces dernières. La compensation carbone consiste à financer un programme de réduction des émissions de GES (soutien financier à une association engagée dans le développement durable, par exemple). Pour se lancer dans un tel projet, il est vivement recommandé de passer par des organismes de compensation carbone certifiés et labellisés (label Bas Carbone, Gold Standard, Verified Carbon Standard...).
L’expression populaire “les petits ruisseaux font les grandes rivières” s’applique particulièrement bien à l’heure de la transition énergétique et écologique. Collectivement, nous pouvons tous agir (particuliers, entreprises, collectivités...), pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et ainsi lutter contre le dérèglement climatique.
L’empreinte carbone permet d'estimer la quantité de gaz à effet de serre générée par un pays, une entreprise, une activité ou une personne. Dans un contexte de dérèglement climatique, elle permet de mesurer l’impact des activités humaines sur l’environnement. En identifiant ses principales sources d’émissions, on peut ainsi mettre en place des actions permettant de réduire son empreinte carbone.
En 2021, l’empreinte carbone d’un Français était estimée à 8,9 tonnes CO2 eq. En France, les émissions de gaz à effet de serre d’un individu proviennent principalement des déplacements, de l’habitation et de l’alimentation.
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