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Quelle est l’empreinte carbone d’un vol en avion

À l’heure de la transition écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique, l’avion est un mode de transport souvent montré du doigt. Alors, pourquoi ce mode de transport est considéré comme polluant ? Quelles sont les émissions de CO2 d’un vol en avion ? Quelles solutions pour les compenser ? Dans cet article, Alterna énergie vous explique tout sur l’empreinte carbone d’un trajet en avion.

Quelle est l'empreinte carbone d’un trajet en avion ?

L'empreinte carbone d’un trajet en avion est en moyenne de 0,26 kg CO2e par kilomètre et par passager1. Pour prendre des exemples concrets, voici l’impact carbone d’un passager pour certains trajets :  

  • 171 kg CO2e pour un vol Paris/Marseille ;
  • 887 kg CO2e pour un vol Paris/New-York ;
  • 1 476 kg CO2e pour un vol Paris/Tokyo1.

CO2e : de quoi s’agit-il ?  

Créé par le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), l’équivalent CO2 (souvent abrégé CO2e) est l’unité de mesure servant à établir un bilan ou une empreinte carbone. Prenant comme référence le dioxyde de carbone (CO2), l’un des plus puissants gaz à effet de serre, il permet de quantifier l’impact des différents gaz à effet de serre (GES) grâce à des facteurs d’équivalence.  

À titre de comparaison, 1 tonne d’équivalent CO2 correspond à :  

  • 1,5 an de consommation de chauffage électrique ;  
  • 138 repas avec de la viande de bœuf ;  
  • 2,4 téléviseurs (de 40 à 49 pouces) produits.  

Émissions de gaz à effet de serre des transports : les chiffres clés

  • Avec 130 millions de tonnes équivalent CO2 émises en 2022, les transports représentent 32 % du total des émissions de gaz à effet de serre (GES) françaises : il s'agit du secteur le plus émetteur2.  
  • Le bilan carbone de l’aérien national s’élève à 5 millions de tonnes équivalent CO2, contre 68 millions de tonnes pour les voitures particulières2.  
  • 53 % des émissions de GES du secteur du tourisme proviennent de l’aviation, alors que ce mode de transport ne représente que 12 % des voyages3.

Comment calculer les émissions de CO2 d’un vol avion ?

Pour calculer l'impact carbone d’un trajet en avion, il est nécessaire de comptabiliser l’ensemble de ses émissions de gaz à effet de serre. L’impact CO2 d’un vol en avion varie alors en fonction de nombreux facteurs, tels que :  

Les émissions engendrées par l’appareil pendant tout son cycle de vie, à savoir lors de :  

  • L’extraction des matériaux qui le composent ;  
  • La construction de l’avion ;  
  • La période durant laquelle il est utilisé ;  
  • Le démantèlement et le recyclage de ses composants...

Les émissions associées au vol en lui-même, variant selon :  

  • La distance parcourue ;  
  • Le taux de remplissage de l’appareil ;  
  • La quantité de carburant consommé...

Quelles sont les principales causes d’émissions de CO2 d’un avion ?

Si les causes d’émissions de polluants d’un avion sont nombreuses, certains facteurs sont particulièrement notables :  

  • L’utilisation du kérosène comme carburant ;  
  • Les trainées de condensation.  

Le kérosène : un combustible fossile émetteur de gaz à effet de serre

Les avions utilisent le kérosène comme carburant. Il s’agit d’un combustible fossile, provenant du raffinage du pétrole, qui émet du dioxyde de carbone, à savoir le gaz à effet de serre le plus puissant. Les émissions de gaz à effet de serre de ce carburant proviennent principalement de sa combustion en vol, mais également de son extraction et de son stockage.

Les trainées de condensation : un impact sur le réchauffement climatique conséquent

Depuis la terre, on perçoit souvent les traînées de condensation des avions : cette vapeur d’eau émise par les moteurs peut se transformer en nuage de glace, absorbant une partie du rayonnement terrestre. Or, ces nuages, qui n’émettent pas de CO2 a proprement parlé, ont un impact sur le réchauffement de la surface de la terre. Ces traînées de condensation constituent l’un des principaux impacts environnementaux de l’aviation, après le CO2.

Quels leviers pour réduire l’empreinte carbone de l’avion ?

À l’heure de la lutte contre le réchauffement climatique, différentes solutions pourraient permettre de réduire l’empreinte carbone de l’aviation :  

  • Améliorer l’efficacité énergétique des appareils : les avions actuels sont plus légers et plus aérodynamiques que les anciennes générations. Les innovations technologiques pourraient contribuer à réduire davantage les émissions de GES de ce mode de transport.  
  • Utiliser des alternatives au kérosène : les innovations technologiques pourraient également permettre de trouver des carburants ou des technologies plus respectueuses de l’environnement (hydrogène, biocarburant...), bien qu’elles puissent être longues et complexes à développer.
  • Réduire le trafic aérien : à l’heure actuelle, la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien passe essentiellement par une réduction du trafic.  

Il est à noter que cette dernière solution demeure actuellement la plus efficace, dans la mesure où les innovations technologiques peuvent entraîner un “effet rebond”. Paradoxalement, elles nécessitent des ressources naturelles et de l’énergie qui tendent au début à augmenter les émissions de gaz à effet de serre.  

Comment compenser l’empreinte carbone d’un trajet en avion ?

Plusieurs solutions peuvent aujourd’hui vous permettre de voyager de manière plus écologique. Vous pouvez notamment :  

  • Réduire et optimiser vos trajets en avion ;  
  • Choisir des modes de transports alternatifs ;  
  • Passer des vacances écologiques sur place.  

Réduire et optimiser ses trajets en avion

Avec l’essor du low-cost et les nombreuses offres promotionnelles proposées aujourd’hui, les consommateurs sont tentés de voyager en avion plus fréquemment. Or, en tant que particulier, vous pouvez réduire votre bilan carbone individuel, en limitant vos trajets en avion et en résistant à toutes ces bonnes affaires.  

Si vous devez néanmoins prendre l’avion, vous pouvez optimiser votre trajet, en privilégiant les vols sans escale, en choisissant la classe économique et en voyageant léger : 15 kg de bagages équivaut à 200 kg CO2e4. Alors, on emporte que le stricte nécessaire et on évite de s’encombrer autant que possible.  

De même, pour amortir son trajet sur le plan environnemental, il est préférable d’opter pour un séjour plus long sur place que pour plusieurs petits séjours.

Choisir des modes de transport alternatifs

Éviter de prendre l’avion implique généralement de voyager moins loin et donc de pouvoir prendre des modes de transports alternatifs. Le train est une solution à privilégier car il se révèle peu émetteur de gaz à effet de serre, comparé à l’avion : pour un trajet de 500 km, comptez par passager1 :  

  • 1,47 kg CO2e pour le TGV ;  
  • 4,49 kg CO2e pour l’Intercités ;  
  • 13,8 kg CO2e pour le TER.

À titre d’exemple, un trajet Paris-Bordeaux fait en train émet 37 fois moins de CO2 qu’en voiture ou 42 fois moins qu’en avion4.  

D’autres alternatives à l’avion peuvent être intéressantes, telles que le covoiturage et l’autocar qui permettent à la fois de diviser les coûts et les émissions de gaz à effet de serre. De même, le cyclotourisme (c’est-à-dire le tourisme en vélo) constitue une bonne alternative pour les voyageurs sportifs.  

Une fois sur place, privilégiez autant que possible la marche à pied, le vélo et les transports en commun : des solutions qui peuvent vous permettre d’éviter de louer une voiture.

Bon à savoir : pour vous aider à trouver le mode de transport le moins polluant, vous pouvez utiliser le simulateur Impact CO2 : renseignez l’itinéraire que vous souhaitez emprunter et l’outil vous renseigne sur l’impact de tous les modes de transport qui s’offrent à vous, par ordre d’émissions de GES.  

Passer des vacances écologiques sur place

Sur place, vous pouvez opter pour des vacances écologiques, qui consistent à :  

  • Privilégier un hébergement “vert” (camping, hôtel, gîte ou chambre d’hôte labellisé) ;  
  • Respecter les espaces naturels (emprunter les chantiers balisés et ne déposer aucun déchet dans la nature, par exemple) ;  
  • Éviter les activités polluantes, tels que les sports motorisés (quad, jet ski...).  
  • Consommer responsable (produits locaux et de saison, économiser l’eau et l’énergie...).

FAQ

Qui pollue le plus entre la voiture et l'avion ?

Sur un trajet de 500 km, l’avion émet en moyenne 129 kg CO2e par passager, contre 109 kg CO2e pour une voiture à moteur thermique1. À ce titre, la voiture reste globalement moins polluante que l’avion, même si différents critères sont à considérer (taux de remplissage, fréquence des trajets...).

Quelle est l'empreinte carbone d'un voyage Paris-New York en avion ?

L’empreinte carbone d’un vol reliant Paris et New-York est d’environ 887 kg CO2e1. Cette valeur donnée prend en compte les émissions directes de l’avion, sa construction, ainsi que la production et la distribution de carburant et d’électricité.

Qui pollue le plus entre la voiture et l'avion ?

Sur un trajet de 500 km, l’avion émet en moyenne 129 kg CO2e par passager, contre 109 kg CO2e pour une voiture à moteur thermique1. À ce titre, la voiture reste globalement moins polluante que l’avion, même si différents critères sont à considérer (taux de remplissage, fréquence des trajets...).

Quelle est l'empreinte carbone d'un voyage Paris-New York en avion ?

L’empreinte carbone d’un vol reliant Paris et New-York est d’environ 887 kg CO2e1. Cette valeur donnée prend en compte les émissions directes de l’avion, sa construction, ainsi que la production et la distribution de carburant et d’électricité.

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