Une énergie bas carbone est une énergie dont la production n’émet pas ou peu de gaz à effet de serre. Ces énergies à faibles émissions du carbone se présentent comme des solutions à privilégier pour favoriser la transition énergétique et répondre aux enjeux environnementaux actuels.
En effet, elles s’opposent aux énergies fossiles (à savoir le gaz, le charbon et le fioul), qui rejettent de grandes quantités de CO₂ dans l’atmosphère lors de leur combustion. Ce dioxyde de carbone, qui représente les ⅔ des émissions de gaz à effet de serre, est l’un des principaux responsables du réchauffement climatique[1].
Grâce à la Base Empreinte[2] conçue par l’ADEME, il est possible d’estimer le niveau d’émission de CO₂ des différentes sources d’énergie. Ces émissions sont exprimées en nombre de kg équivalent CO₂(kg éq. CO2/kWh).
La notion d’énergie bas carbone englobe toutes les ressources qui ne produisent que très peu de CO₂ lors de la production d’énergie. Elle intègre ainsi l’énergie nucléaire ainsi que les 5 types d’énergies renouvelables :
Avec une émission de 0,006 kg éq. CO2/kWh, l’énergie hydraulique peut être considérée comme l’énergie la plus bas carbone. Il s’agit d’une forme d’énergie renouvelable produite à partir de la force de l’eau en mouvement, par le biais de centrales hydrauliques. La France dispose des conditions idéales pour produire de l’électricité d’origine hydraulique(nombreuses rivières, barrages…).
La production d’électricité issue de l’énergie nucléaire est bas carbone : ses émissions de gaz à effet de serre sont très réduites (0,006 kg éq. CO2/kWh), car elle ne s’appuie pas sur une combustion, mais sur la fission de noyaux d’atomes. En revanche, il convient de préciser que le caractère bas carbone du nucléaire est sujet à débat, puisqu'il s’agit d’une énergie loin d’être neutre pour l’environnement, par d’autres aspects :
Produite à partir de la force du vent, l’énergie éolienne permet de fabriquer de l’électricité avec de très faibles émissions de CO₂. Cette énergie, que l’on peut considérer comme “verte”, offre de nombreuses possibilités dans la mesure où sa production peut s’effectuer à différentes échelles (parcs éoliens terrestres ou en mer, éolienne domestique…).
L’énergie solaire est une source d’énergie renouvelable et bas carbone issue du rayonnement solaire qui permet de produire de l’électricité (avec des panneaux photovoltaïques) ou de la chaleur (avec des capteurs solaires thermiques). La production d’électricité solaire présente un potentiel intéressant puisqu’elle peut s’effectuer à grande échelle (fermes solaires, ombrières de parking de grandes surfaces…) ou être destinée à l’autoconsommation chez les particuliers.
Malgré un rejet de CO₂ lors de sa combustion, la biomasse est considérée comme bas carbone. En effet, les ressources qui la composent (bois, déchets verts…) ont la capacité d’absorber du CO₂ durant leur croissance, ce qui permet d’équilibrer leur bilan environnemental, d’autant que l’énergie biomasse favorise l’économie circulaire. La biomasse-énergie constitue la principale source d’énergie renouvelable en France.
La géothermie consiste à puiser les calories de chaleur présentes dans le sous-sol terrestre. Renouvelable et inépuisable à l’échelle du temps humain, l’énergie géothermique est bas carbone et permet de produire de la chaleur (avec une pompe à chaleur, par exemple) ou de l’électricité (via des centrales géothermiques).
D’après RTE (gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité), 87,3 % de l’électricité produite en France en 2022 était d’origine décarbonée[3].Pour mieux comprendre ce chiffre, il convient de s’intéresser aux sources d’énergie utilisées pour produire de l’électricité sur le territoire français :
Si les énergies renouvelables prennent une place de plus en plus importante dans le mix électrique, la majorité de l’électricité produite en France provient d’une autre source d’énergie bas carbone : le nucléaire.
Avec sa Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) et sa Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), la France entend réduire son empreinte carbone et même atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Cet objectif de transition bas carbone implique ainsi de produire plus d’énergie décarbonée, en s’appuyant notamment sur le développement des énergies renouvelables.
Toutes les énergies renouvelables sont considérées comme bas carbone :
L’énergie nucléaire est également considérée comme bas carbone, même si son bilan environnemental est contrasté : sa production émet très peu de gaz à effet de serre, mais elle implique la gestion de déchets radioactifs.
L’énergie hydraulique est celle qui émet le moins de CO₂ laors de sa production. À l’inverse, le fioul et le charbon sont les moyens de production d’énergie dont l’impact environnemental est le plus élevé.
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[1] Ministère de la Transition Écologique -L’effet de serre - L’impact des activités humaines
[2] ADEME (Agence de la transition écologique) - Base Empreinte
[3] Bilan électrique 2022 - Productiond'électricité en France | RTE
Au programme : conseils pour vos économies d'énergie, sobriété énergétique, éco-gestes, actions concrètes et locales sur la transition énergétique dans les territoires …