Isolation de façade extérieure : faites des économies d’énergie !

On a tous une bonne raison de vouloir baisser sa consommation énergétique. Ne serait-ce que pour faire des économies et limiter son empreinte carbone, pardi ! Et pour atteindre ce but, il faut revoir l’isolation de votre logement, en particulier celle des murs. Allez, on vous présente les deux types d’isolations à disposition :

-       L’isolation thermique intérieure (ITI – oui nous aussi ça nous fait penser à un vieux film 👽).

-       L’isolation thermique extérieure (ITE).

Si le but est le même, les méthodes sont, vous l’avez compris, différentes, ainsi que les résultats. Dans le cadre d’une rénovation, la plus performante et la plus simple est l’ITE.

‍

Isoler c’est bien. Mais l’isolation extérieure, c’est encore mieux !

Elle ne réduit pas la surface d’habitation

L’isolation des murs par l’extérieur ou par l’intérieur consiste à poser un isolant et un parement. Aussi fins que ces deux éléments puissent être, vos murs vont, mécaniquement, s’épaissir.

En intérieur, vous allez donc perdre quelques centimètres de surface ce qui peut être gênant, surtout quand il manque deux millimètres pour faire rentrer votre frigo entre le mur et vos meubles… L’isolation de façade par l’extérieur ne réduit donc pas la taille de votre cuisine : c’est son avantage numéro 1 par rapport à l’ITI.

Très efficace contre les ponts thermiques

L’ITE est aussi plutôt efficace face aux ponts thermiques. Un pont thermique est une rupture d’isolation à des endroits sensibles de vos murs. Cela peut être une jointure entre deux parois, au niveau des fenêtres, etc. Il laisse s’échapper la chaleur : l’anti-thèse de l’isolation, quoi. De plus, il laisse aussi passer l’humidité ce qui abîme, à terme, votre mur et donc votre logement. Hop, encore un point gagné par l’ITE, comparé à l’ITI.

Vive l’inertie thermique

L’ITE a également la particularité de permettre aux murs de conserver et restituer soit la chaleur, soit la fraîcheur de votre habitation (on appelle ça « l’inertie thermique »). À la clé, moins de chauffage, plus d’économies (et ça marche aussi pour la climatisation).

Pas besoin de déménager pendant les travaux

Une rénovation implique des travaux importants. Imaginez le chantier (au sens propre du terme) quand on isole des murs à l’intérieur… alors qu’en isolant une façade extérieure, vous aurez beaucoup moins de ménage à la fin des travaux ! Ce qui nous fait un score de : ITE 3 ; ITI 0.

Une belle façade toute neuve

L’ITE va aussi vous donner l’occasion de revoir l’aspect de votre façade, que vous pourrez décorer à votre goût. Bois, enduit, crépi, bardage… faites votre choix ! On en reparle plus bas 😉.

‍

Vous vous en doutez, l’ITE fait généralement partie d’un projet de rénovation. Donc si vous voulez :

-       revoir votre isolation thermique ;

-       faire des économies d’énergie ;

-       refaire votre façade vieillissante…

Alors l’isolation thermique extérieure est tout indiquée pour vous.

Mais si vous faites construire aussi, les performances de l’isolation extérieure pourrait vous faire pencher en sa faveur.

Quels sont les différents isolants pour les murs extérieurs ?

On entre désormais dans la partie un peu complexe de notre histoire. Pour isoler des murs extérieurs, il faut un isolant. Et il existe beaucoup : prêt pour les présentations ?

Les isolants biosourcés (enchantés !)

« Isolants biosourcés » ? Une expression un peu compliquée pour dire que votre isolant est issu de matières renouvelables. Dans cette catégorie, on trouve :

-       Le béton cellulaire, qui est un mélange de chaux, de sable, de ciment et d’eau. C’est un très bon régulateur de température qui limite les ponts thermiques.

-       La brique de chanvre. Le chanvre est un excellent isolant. Il est écologique, aussi bien dans sa culture que dans son emploi. (Note : la brique de chanvre est garantie sans THC 😁.)

-       Les panneaux de laine de bois. Un peu moins isolante que les autres matériaux, la laine de bois reste néanmoins une alternative saine et s’avère particulièrement efficace en été. Et, surprise : elle résiste très bien à l’humidité.

-       Le liège. Totalement naturel, ce matériau dispose d’une forte inertie thermique et c’est un bon rempart contre l’humidité.

-       La paille. Elle paille est utilisée depuis bien longtemps pour l’isolation des maisons. Écologique, elle est très performante aussi bien en tant qu’isolant phonique que thermique (et promis, votre maison isolée avec de la paille ne s’envolera pas 🐷).

Les isolants classiques

Moins verts que la paille ou le chanvre, les isolants classiques font néanmoins aussi bien, ou presque, le travail. Ils ont également un atout de taille : leur prix, moins élevé que celui des biosourcés. Parmi ces « tradi », on trouve :

-       La laine de verre.

-       La laine de roche

-       Le polystyrène expansé.

Le choix de votre isolant va dépendre de la structure de votre maison, de vos attentes, mais aussi de votre budget.

‍

Vous pensiez que choisir votre isolant suffisait ? Sorry, mais il vous reste encore quelques finitions.

Et vous n’aurez que l’embarras du choix parmi les dizaines de matériaux disponibles pour concevoir une jolie façade.

Vous pouvez ainsi opter pour les très classiques enduit et crépi, être plus original avec le bardage en bois ou le bardage en métal, ou bien miser sur les briquettes de parement… tous ces matériaux ont leur style, leurs qualités et leurs défauts. Mais attention ! Chaque commune possède un plan local d’urbanisme que vous devez respecter et qui pourrait brider votre imagination. Ainsi, vous ne pourrez pas forcément choisir un bardage métallique ou en bois si votre mairie considère que cela risque de briser l’harmonie du quartier.

Notre conseil : renseignez-vous bien avant d’acheter du crépi bleu à paillettes…

‍

Bon, le temps est venu de vous révéler le plus gros défaut de l’ITE (eh oui, il y en a un) : son coût. Il faut compter pas moins de 110 euros par m². Ce chiffre peut passer du simple au double en fonction de l’isolant choisi, des matériaux pour la façade et de la main-d’œuvre.

Heureusement, dans le cadre de la transition énergétique, le gouvernement propose plusieurs aides pour financer vos travaux d’isolation, si vous êtes propriétaire. En plus, certaines sont cumulables !

Ces aides se présentent sous forme de crédit d’impôt avec « Ma prime Rénov », ou bien sous forme de prêt avec l’éco-prêt à taux zéro. Vous pouvez également compter sur les primes « coup de pouce économies d’énergie », et même utiliser votre chèque énergie. Pensez aussi à demander à votre région si elle propose des financements pour l’isolation pour faire baisser les prix.

Pour vous simplifier la vie, vous pouvez vous rendre sur le site de l’Anah afin de voir à quelles aides vous pouvez prétendre.

Maintenant que vous savez tout, vous voilà prêt pour un bon ravalement de façade qui vous va enfin vous apporter le confort thermique dont vous rêviez (mais toujours pas de paillettes sur fond bleu, désolés).

‍