La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est une nouvelle réglementation européenne, en vigueur depuis le 1er janvier 2024, qui impose aux entreprises de publier des informations standardisées sur leur impact environnemental, social et de gouvernance (ESG). Concrètement, cette directive introduit une grille de critères communs permettant de comparer plus facilement les performances d’une entité à l’autre. Elle vise à renforcer la transparence et à encourager la transformation des modèles d’affaires vers une plus grande durabilité.
La CSRD succède à la Non-Financial Reporting Directive (NFRD), qui en France prenait la forme de la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF). Contrairement à cette dernière, la CSRD est bien plus ambitieuse : elle élargit le périmètre des entreprises concernées, exige la publication de données plus détaillées et instaure un cadre de reporting plus strict. Elle introduit par ailleurs le concept de double matérialité, c’est à dire qu’elle analyse non seulement la matérialité financière – ou matérialité simple – qui étudie l’impact des enjeux sociétaux et environnementaux sur la performance économique de l’entreprise, mais également la matérialité d’impact, qui va s’intéresser à l’impact des activités de l’entreprise sur l’environnement et la société.
L’une des évolutions majeures de la CSRD réside dans l’élargissement de son périmètre par rapport à la DPEF/NFRD. Alors que la DPEF ne concernait que les entreprises de plus de 500 salariés, la CSRD s’applique dorénavant à toutes les sociétés (cotées ou non) qui remplissent au moins deux des trois conditions suivantes :
Ces seuils sont considérés comme franchis dès lors qu’ils sont atteints à la clôture de deux exercices consécutifs. Par ailleurs, d’autres structures doivent également se conformer à la CSRD :
Un point important à souligner : pour un groupe disposant de filiales, les seuils sont à considérer au niveau global du groupe s’il publie des comptes consolidés. Dans ce cas, le reporting est réalisé au niveau de la société mère et les filiales sont généralement exemptées de publier des rapports distincts.
Afin de garantir une information extra-financière plus détaillée et comparable, la CSRD inclut un périmètre d’exigences élargi. Les entreprises sont invitées à communiquer sur les éléments suivants :
L’objectif ? Permettre aux investisseurs, aux clients, aux partenaires et au grand public de disposer d’informations claires et fiables sur la manière dont les entreprises gèrent leur responsabilité sociétale et environnementale.
La mise en place de la CSRD s’échelonne sur plusieurs années, selon la taille des entreprises et leur statut au regard de la NFRD. Voici les principales échéances :
On estime qu’avec la CSRD, environ 6 000 entreprises françaises seront concernées (contre 2 500 auparavant), et plus de 50 000 entreprises à l’échelle européenne.
Il est important de noter que les PME qui ne dépasseraient pas les seuils mentionnés ou qui ne sont pas cotées peuvent elles aussi être indirectement soumises à certaines exigences. En effet, les grandes entreprises, lorsqu’elles établissent leur propre reporting CSRD, peuvent être amenées à solliciter leurs fournisseurs et sous-traitants afin de collecter des données sur leur impact environnemental et social.
De plus, certaines PME nouent des liens avec des donneurs d’ordres de grande taille – soumises à la directive – et doivent justifier de leurs pratiques RSE. Dans ce contexte, l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG) a approuvé en novembre dernier une norme volontaire pour les PME non cotées (VSME), permettant à ces entreprises de structurer et de simplifier leur reporting.
Les PME européennes non cotées peuvent désormais s’appuyer sur la norme VSME pour transmettre de façon claire leurs informations liées au développement durable. L’idée est d’harmoniser la collecte de ces données, de façon à répondre aux exigences de leurs clients, investisseurs ou prêteurs eux-mêmes soumis à la CSRD.
Pour nombre d’entreprises, intégrer ces obligations de reporting extra-financier représente un véritable défi. Il est donc essentiel de mettre en place, en amont, des outils de mesure, de suivi et de pilotage des performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Mais cette contrainte réglementaire peut aussi se révéler un levier de compétitivité et de création de valeur car :
Afin de se conformer à la CSRD, plusieurs étapes clés sont à anticiper :
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