Les entreprises locales d’énergie (ELE), aussi appelées entreprises locales de distribution (ELD) sont des acteurs du marché de l’énergie. Sur le marché de l’énergie, elles sont chargé de la distribution et de la fourniture d’énergie sur les zones non desservies par les opérateurs nationaux (Enedis et GRDF pour la distribution d’électricité et de gaz, EDF et Engie pour la fourniture).
En France, elles sont environ 120 à délivrer de l’électricité et 20, du gaz naturel. On les trouve en bon nombre en Alsace, dans les Alpes, les Pyrénées ou encore en Picardie. Les départements de Vienne et des Deux-Sèvres ont leur propre ELE, de même que de grandes villes comme Grenoble et Strasbourg.
Le chiffre à retenir : 5 %
Selon le médiateur national de l’énergie, les entreprises locales de distribution (ELD) sont présentes sur environ 5 % du territoire français.
Leur territoire, elles le connaissent bien : la majorité des ELE y sont installées sur leurs territoires historiques depuis plus d’un siècle ! La nationalisation de l’électricité et du gaz, décidée après-guerre, n’a pas eu raison d’elles.
En 1946, malgré la nationalisation des concessionnaires privés au sein d’EDF-GDF, la loi a reconnu le droit aux communes de conserver leur rôle d’autorité organisatrice de la distribution de l’électricité et du gaz naturel. Futures ELE, les régies, créées dans les années 1920, ont ainsi été conservées, sans qu’il soit néanmoins possible d’en créer de nouvelles.
Depuis, l’ouverture du marché de l’énergie a mis fin au monopole des fournisseurs historiques. Si la concurrence est désormais possible, les fournisseurs alternatifs ne proposent généralement pas d'offres sur les territoires gérés par les ELD : chacune d’entre elle continue à assurer ses activités de gestionnaire de réseau et de fournisseur d’énergie sur son territoire respectif.
Sur son secteur, la mission de chaque ELD consiste à :
Les activités des ELD et les services qu'elles proposent sont donc très variés.
Les ELE sont des actrices majeures de la transition énergétique, à l’échelle de leur territoire. La moitié d’entre elles développent en effet leurs propres outils de production d’énergies renouvelables.
Au sein du réseau Alterna énergie, les clients peuvent directement soutenir la production d’énergie locale en choisissant leur producteur, parmi une sélection des fermes de production d’électricité verte détenues par les ELE membres d’Alterna. En 2020, le réseau Alterna énergie comptait 330 fermes, avec une production annuelle de 800 GWh, soit la consommation de 440 000 foyers.
À l’heure actuelle, environ 140 entreprises locales d’énergie œuvrent en France, intervenant sur les territoires non desservis par les quatre opérateurs nationaux (Enedis, EDF, GRDF et Engie). Parce que l’union fait la force, une cinquantaine d’entre elles se sont rassemblées depuis 2005 pour proposer, partout en France, l’énergie des territoires, grâce à Alterna énergie. Pour mieux comprendre l’ADN des ELD, leurs activités et les services qu’elles proposent, quoi de mieux d’aller en voir quelques-unes de plus près ? Voici une rapide présentation de quatre d’entre elles.
La régie de Gignac est née en 1912, de la volonté du conseil municipal de se servir de la force motrice du fleuve Hérault pour produire de l’électricité verte et locale. Les machines de l’époque ne fonctionnent plus aujourd’hui, mais elles ont été conservées et rénovées. Aujourd’hui encore, la régie est par ailleurs restée un système public à 100%.
« Nous sommes facilitateurs vis-à-vis de la mairie et des élus municipaux sur les questions techniques relatives à l’énergie”, explique Gilles Cougoureux, directeur de la régie de Gignac. Nous sommes un intermédiaire qui a la connaissance du métier et du réseau ! La régie peut donc mieux défendre les intérêts de la collectivité sur différents projets.
Ce fonctionnement présente, par ailleurs, un intérêt financier : “Comme il n’y a pas d’actionnaires privés et que la régie appartient entièrement à la ville, le paiement des factures d’électricité des habitants de Gignac permet indirectement à la ville de financer des équipements à destination… de ces mêmes personnes ! Et ce, en plus des investissements réalisés sur le réseau électrique afin d’améliorer la qualité de fourniture. »
La régie n’hésite d’ailleurs pas à proposer des solutions à la commune en matière de maîtrise de la demande d’énergie et d'accompagnement à la transition énergétique.
La SICAE-VS est née au début du siècle dernier, de la collaboration d’une poignée d’agriculteurs. Leur objectif ? Apporter l’électricité dans leurs exploitations et en faire profiter les villages alentour. C’est pourquoi ils se sont regroupés en 1921 en coopérative agricole.
« Le modèle de la coopérative est vertueux, car nous n’avons pas d’actionnaires. Ce qui veut dire que tout l’argent gagné par la SICAE-VS est soit mis en réserve, soit réinvesti, décrypte Pierre Perrot, directeur de la SICAE-VS. Nous n’avons pas la pression d’actionnaires soucieux de dividendes réguliers et en hausse comme nous pouvons le constater dans beaucoup de sociétés. Nous avons une vision à long terme. Cela fait 100 ans que nous existons et le but est que nous soyons encore là dans 100 ans. »
Filiale de la SICAE-VS, Tellif produit des énergies renouvelables. Elle compte actuellement six barrages hydroélectriques au fil de l’eau. D’autres projets sont en développement ou en cours d’acquisition, que ce soit dans le domaine de la méthanisation ou de l’énergie photovoltaïque : « Nous essayons par exemple de développer du photovoltaïque sur les bâtiments agricoles ou industriels, » précise le directeur.
Le groupement des régies de l’Ariège, c’est 12 régies sur 15 communes. Elles datent du début du siècle dernier, et même de 1893 pour la plus ancienne. Leur histoire a commencé avec la production hydraulique utilisée pour l’éclairage public puis pour l’électrification rurale. Le groupement des régies a été créé en 1977 pour mutualiser leurs moyens.
Aujourd’hui, elles travaillent toujours en étroite collaboration avec les collectivités. « Avec elles, nous menons notamment des missions relatives aux économies d’énergie. Et puis, les élus locaux sont associés à la gouvernance, ils prennent part à nos décisions, expose Philippe Ruffat, directeur du groupement. Et bien sûr le fait d’être un acteur local nous permet d’avoir une réaction immédiate. »
Pour contribuer à la transition énergétique, le groupement compte six unités de production hydraulique. En outre, 200 à 300 unités de production renouvelable sont raccordées sur le réseau. Le groupement s’est aussi associé avec d’autres régies pour acquérir des centrales un peu partout en France, avec la filiale de production Sudhydro, groupement crée en 2012.
Enfin, localement, il participe au financement d’une unité de biogaz qui va prochainement être mise en service, pour une puissance totale d’1 MW. « Ce sont une soixantaine d’agriculteurs qui pourront alors valoriser leurs déchets, détaille Philippe Ruffat. C’est très important pour nous d’être un acteur fort dans le paysage local. D’ailleurs, nous allons également bientôt raccorder directement sur notre réseau une centrale de production photovoltaïque de 8 MW. »
L’histoire de la régie de Saint-Léonard-de-Noblat commence en 1898, lorsque des turbines hydrauliques sont installées sur la Vienne. Autrefois régie municipale, elle devient en 2017 un service public industriel et commercial (SPIC).
Sa force ? Apporter un véritable service de proximité, une vraie réactivité. « Cela nous permet d’être disponibles auprès des habitants quand ils ont besoin de quelque chose, résume Bertrand Delmond, directeur de la régie. Lorsqu’un client a une panne, nous intervenons chez lui dans le quart d’heure qui suit son appel, tout simplement, car le point de livraison le plus loin de la régie est à cinq kilomètres. »
Dans de petites régies comme celles-ci, les clients connaissent l’équipe personnellement : « Par exemple, si quelqu’un veut installer des panneaux photovoltaïques sur son toit, il se déplace directement à la régie, il voit toujours les mêmes interlocuteurs et il obtient des réponses », poursuit-il. Les salariés de la régie eux-mêmes sont issus du tissu local, et participent activement à la vie du territoire.
Quant aux turbines hydrauliques des débuts, elles ont été plusieurs fois rénovées depuis le XIXe siècle. Elles produisent aujourd’hui environ 10% de l’énergie fournie aux consommateurs. L’usine de production appartient à la commune qui en a confié l’entretien à la régie.
Une Entreprise Locale de Distribution se charge de la gestion des réseaux de distribution et de la fourniture d’électricité et de gaz dans les zones non desservies par Enedis (pour l’électricité) et GRDF (pour le gaz).
Sur le marché de l’énergie français, on compte une vingtaine d’ELD en gaz naturel et plus d’une centaine d’ELD en électricité. Elles couvent les zones non desservies par Enedis ou GRDF (en Savoie, à Bordeaux, à Grenoble, à Strasbourg...).
Que ce soit pour le gaz ou l’électricité, les ELD se chargent d'assurer la distribution d’énergie aux consommateurs situés dans des communes ou des zones définies : celles qui ne sont pas couvertes par Enedis (électricité) ou GRDF (Gaz).
La régie électrique est une forme d’entreprise locale de distribution : elles se chargent de la distribution et de la fourniture d’électricité au niveau local, sur leurs territoires historiques.
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