Le score carbone, aussi appelé CO₂ score, est une donnée indicative qui sert à estimer les émissions de gaz à effet de serre générées par un produit ou un service sur l’ensemble de son cycle de vie. Au même titre que le score nutritionnel apposé sur les emballages alimentaires, le score carbone offre une notation allant de A (moins d’impact) à E (plus d’impact) et un code couleur facilitant sa lisibilité (vert pour une faible émission et rouge pour un produit dont l’impact environnemental est important).
En juin 2020, se tenait la Convention citoyenne pour le climat. Cette expérience démocratique, menée avec 150 citoyens et citoyennes tirés au sort, a permis de définir une série de mesures visant à lutter contre le changement climatique.
Parmi les solutions proposées : créer une obligation d’affichage de l’impact carbone des produits et des services dans les commerces, les lieux de consommation et dans les publicités. Cette idée d'affichage environnemental figure dans l'article 2 de la loi Climat et Résilience (publiée au Journal officiel le 24 août 2021). Elle fait aujourd’hui l’objet d’expérimentations.
Le score carbone présente plusieurs intérêts, à différentes échelles. Son affichage, prochainement obligatoire, devrait permettre :
Le score carbone présente d’abord l’avantage d’informer le consommateur et de l’orienter dans ses choix. Il lui permet d’évaluer, en un seul coup d’œil, l’impact environnemental du produit, du service ou de l’activité qu’il analyse. À ce titre, le score CO₂ assure ainsi au citoyen de faire un choix éclairé lors de son achat. Cela permet aussi de l’encourager à privilégier la solution la plus respectueuse pour l’environnement et le climat, ce qui peut avoir un impact positif sur son bilan carbone individuel. Le passage à une énergie renouvelable et bas carbone chez un fournisseur d'électricité verte 100 % locale est une solution à envisager :
Si le consommateur se tourne plus facilement vers un produit qui dispose d’un bon score carbone, le fabricant a tout intérêt à privilégier l’écoconception. L’affichage d’un score carbone présente donc aussi l’intérêt d'inciter les fabricants à développer des produits ou des services dont l’impact carbone est réduit.
À ce titre, il permet de stimuler l’innovation des marques et des industriels et de faire bouger les lignes dans de nombreux domaines. Les axes d’amélioration sont nombreux :
La baisse globale des émissions de gaz à effet de serre est un enjeu majeur à l’heure actuelle : elle est l’une des clés de la lutte contre le dérèglement climatique. Le fait de produire et de consommer des solutions plus durables est donc un levier incontournable pour répondre aux problématiques de réchauffement climatique.
De ce fait, le score carbone s’intègre parfaitement dans les politiques environnementales actuelles et contribue à l’atteinte des objectifs en la matière : réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.
La Convention citoyenne pour le climat souhaite que la méthode de calcul du score carbone soit développée en considérant les informations issues de la Base Carbone de l'ADEME (Agence de la transition écologique) ou des normes en vigueur.
La méthode de calcul du score carbone doit être harmonisée, sur l’ensemble des produits ou des services. À ce titre, le calcul implique de réaliser une analyse complète, effectuée sur l’ensemble du cycle de vie (ACV) du produit ou du service. C’est cette dernière qui permettra de fournir une indication claire au consommateur, via le score carbone.
Concrètement, le calcul du score CO₂ s’effectue en additionnant les quantités de gaz à effet de serre (en tonnes équivalent CO₂), émises par le produit ou le service lors de différentes étapes :
Pour mieux comprendre cette analyse du cycle de vie, prenons un exemple concret : celui d’un vêtement. Il ne s’agit pas d’un exemple pris au hasard : le textile est l’une des industries les plus polluantes, elle génère 4 milliards de tonnes d’équivalent CO₂ par an.
La fabrication d’un vêtement nécessite des matières premières : coton, lin, laine… La production de ces matières premières peut avoir un impact important sur le CO₂ score, puisqu’elle nécessite de recourir à l’eau, à l’énergie, à des produits chimiques pour traiter le sol… Cela est également valable pour les matières premières synthétiques, comme le polyester. Elles sont souvent produites à partir de pétrole, une ressource fossile qui pèse lourd sur l’empreinte carbone du vêtement.
La fabrication d’un vêtement est aussi la source de différentes émissions de gaz à effet de serre. Ils sont généralement conçus grâce à différents procédés qui peuvent avoir un impact sur la planète et le climat (utilisation d’électricité généralement issue d’une source fossile pour faire fonctionner les machines dans les usines, substances nécessaires pour teindre du tissu…).
Une fois fabriqué, le vêtement doit être transporté. Dans de nombreux cas, il est fabriqué en Asie, où la main-d’œuvre est moins chère, avant d’être transporté jusque chez nous par avion. Or, on le sait : l’avion est un mode de transport dont les émissions de gaz à effet de serre sont importantes. Cela a donc un impact sur le bilan carbone de notre habit.
Qu’il soit commandé sur internet ou non, l’objet de notre étude passe par un circuit de distribution pour arriver jusqu’à notre penderie. Il traverse des plateformes logistiques, éventuellement une boutique ou arrive directement dans notre boîte aux lettres. Le recours aux énergies et aux carburants (souvent fossiles) est là encore incontournable, ce qui pèse sur le score carbone du vêtement.
Une fois qu’il est entre nos mains et dans notre garde-robe, notre produit continue à avoir un impact sur l’environnement. Il est lavé, à la main ou en machine, avant d’être séché, à l’air libre ou avec un sèche-linge. L’utilisation d’eau et d’électricité pour assurer ces tâches et leur fréquence doivent donc être considérées dans le score carbone de notre vêtement.
À la fin de sa vie, l’objet quitte notre penderie. S’il est en bon état, nous pouvons lui donner une deuxième vie en le proposant à une association ou en le vendant. Il peut aussi servir à fabriquer des matériaux isolants, par exemple. En revanche, lorsque le vêtement est jeté à la poubelle, il devient un déchet qui peut être enfoui ou incinéré. De ce fait, sa fin de vie peut contribuer à l’émission de gaz à effet de serre.
Après cette analyse complète, réalisée à toutes les étapes du cycle de vie du produit, on peut être en mesure d’estimer son bilan carbone (en tonnes équivalent CO₂) et de fournir le score CO₂ qui y sera associé.
Pour l’heure, on ne connaît pas la date à laquelle l’affichage environnemental sera obligatoire. La Convention citoyenne pour le climat souhaitait une généralisation du dispositif en 2024. Mais, comme le précise le site du gouvernement : “Cette date de généralisation en 2024 semble prématurée, compte tenu des délais nécessaires pour mettre en place des méthodologies rigoureuses nécessaires pour garantir l’efficacité de cet affichage, qui devront être adoptées dans un délai maximal de 5 ans”.
L’affichage obligatoire du score carbone fait donc actuellement l’objet d’expérimentations dans des secteurs pilotes (textile, produits alimentaires…) et pourra s’effectuer progressivement sur l’ensemble des différentes catégories de produits et services.
Le bilan carbone est l’addition des émissions de gaz à effet de serre générées à chaque étape de cycle de vie d’un produit ou d’un service, à savoir :
Une empreinte carbone neutre, à savoir le fait de n’émettre aucune émission nette, peut être considérée comme idéale. L’équilibre entre les gaz à effet de serre émis et ceux compensés permet, en effet, d’avoir un impact nul sur l’environnement et le climat.
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