Les éoliennes ont une empreinte au sol relativement réduite, mais elles peuvent tout de même être à l’origine d’une fragmentation des habitats naturels, ce qui entraîne une perturbation de la faune locale. Cependant, le choix du terrain et les études dont ce dernier fait l’objet permettent de minimiser ces perturbations sur la faune locale.
En France, l’installation d'éoliennes terrestres doit obligatoirement s’effectuer à plus de 500 mètres des habitations les plus proches. Leur impact visuel et sonore sont donc relativement réduits : à cette distance, leur bruit est généralement inférieur à 35 décibels[1], soit l’équivalent d’une discussion à voix basse. Des études paysagère et acoustique sont menées par des bureaux d’études indépendants pour vérifier la compatibilité du projet éolien terrestre avec son environnement.
En tout, 93 % du poids d’une éolienne est recyclable[2]. Les éoliennes se composent d’acier, de béton, de cuivre et d’aluminium qui sont recyclables à 100 %. En revanche, les pales (composées de résine et de fibres de verre ou de carbone) sont plus complexes à recycler.
La filière éolienne étudie actuellement des solutions pour améliorer le taux de recyclage des éoliennes, et notamment celui des pales. Ces solutions reposent souvent sur l'éco-conception (qui consiste à prendre en compte les enjeux liés au recyclage dès la fabrication des composants).
Des collisions accidentelles entre les pales des éoliennes et certaines espèces peuvent se produire : selon les données de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), une éolienne serait responsable de la mort de 0,3 à 18,3 oiseaux chaque année[3]. Une mortalité imputable aux parcs éoliens qui n’est pas nulle, mais qui apparaît “relativement faible” pour la LPO, comparée à d’autres causes de mortalité des oiseaux (chasse, chats sauvages, pollution et déchets...).
L'impact des vibrations et des bruits des éoliennes offshore (c’est-à-dire installées dans l’eau) sur les mammifères marins varie en fonction des espèces. Cependant, le bruit généré sous l’eau par les éoliennes offshore est comparable aux bruits anthropiques courants, comme ceux liés au trafic maritime[4].
L'installation d'un parc éolien peut modifier les couloirs migratoires de certaines espèces d’oiseaux. Cependant, selon un rapport de l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune sauvage), “les oiseaux ont manifestement la capacité de détecter les éoliennes à distance (environ 500 mètres) et adoptent un comportement d’évitement, qu’il s’agisse de sédentaires ou de migrateurs”[5].
Les innovations technologiques permettent d'améliorer la puissance des éoliennes, tout en réduisant leurs impacts sur les riverains ou la biodiversité. Les éoliennes sont ainsi de moins en moins bruyantes et des systèmes de détection pour un arrêt automatisé permettent aujourd’hui de limiter les collisions d’oiseaux.
Le prix d’un projet éolien intègre désormais la réalisation d’analyses indispensables (étude du terrain, étude de la faune et la flore locale, études acoustique et paysagère...). Ainsi, une étude d’impact et un choix stratégique de l’emplacement des éoliennes permettent d'optimiser leur intégration dans l’environnement.
En France, les éoliennes sont des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Cela signifie que tout parc éolien français fait l’objet d’une réglementation stricte, visant à garantir sa conformité aux normes environnementales et de sécurité en vigueur.
Indispensable à la transition énergétique, l'énergie éolienne présente de nombreux avantages (production d’électricité renouvelable et locale, diversification du mix électrique, dynamisation des territoires partout en France...). Cependant, il apparaît aujourd’hui essentiel de poursuivre le développement de stratégies et de technologies éoliennes permettant de minimiser leurs inconvénients et leurs impacts potentiels.
Si elles permettent de produire de l’énergie renouvelable et locale, les installations éoliennes peuvent être perçues comme bruyantes et intrusives dans le paysage. L'impact sur la biodiversité est également souvent décrié lors du développement d’un parc éolien. Néanmoins, des études sont toujours effectuées en amont des projets éoliens pour limiter ces inconvénients.
Le principal problème des éoliennes est qu’elles produisent de l’électricité en fonction de la force du vent, qui n’est pas constant. Comme pour d'autres énergies renouvelables (l’énergie solaire photovoltaïque ou l’énergie marémotrice, par exemple), on parle d'une source d’énergie intermittente. Cependant, les évolutions technologiques permettent aujourd’hui de mieux prédire la production électrique d’une installation éolienne. Les énergies renouvelables intermittentes sont, par ailleurs, complémentaires.
Une éolienne n'émet pas de pollution et ses émissions de gaz à effet de serre sont très faibles pendant sa phrase de production d’électricité (son bilan carbone est de 0,0141 kg éq. CO2/kWh selon l’Ademe - Agence de la transition écologique[6]).
Globalement, l'impact environnemental d’un parc éolien n’est pas nul, mais il reste limité : l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) permet de calculer ses impacts environnementaux, à chaque étape de sa vie (l’extraction et le traitement des matières premières, les processus de fabrication, le transport des composants, la construction du parc éolien, la phase de production électrique, le recyclage et la gestion des déchets en fin de vie).
Sur cette base, on peut estimer le temps de retour énergétique de l’éolienne, qui permet de déterminer en combien de temps l’éolienne produit la quantité d’énergie qu’elle a consommée au cours de son cycle de vie. Pour l’éolien terrestre, il est de 12 mois quand il est de 14 mois pour l’éolien offshore.
Pour limiter l’impact sur l’environnement de l’éolienne, des études (faune, flore...) sont systématiquement réalisées lors du développement des projets éoliens en France.
Parmi les arguments contre les éoliennes, on évoque souvent leur impact sur les paysages ou les nuisances sonores qu’elles génèrent. Cependant, des études préalables et un échange permanent avec les riverains permettent souvent d’assurer l’acceptabilité du projet éolien.