La demande en électricité varie tout au long de la journée et de l‘année. Lorsque de nombreuses personnes et entités consomment en même temps, on enregistre un pic de consommation. C’est le cas le matin et le soir, particulièrement les jours d’hiver les plus froids.
La production d’électricité varie également - et de plus en plus, avec l’avènement des énergies renouvelables. Les panneaux solaires, par exemple, produisent d’autant plus dans les journées d’été.
Or, l’électricité n’est pas stockable à grande échelle. Pour assurer le bon approvisionnement en énergie, on a besoin de maintenir l’équilibre du réseau électrique. C'est-à-dire qu’à chaque instant, la quantité d’électricité produite et injectée dans le réseau doit être égale à la quantité consommée depuis le réseau.
Alors, comment maintenir cet équilibre, malgré les volumes variables d’électricité produits et consommés au cours du temps ?
C’est là qu’intervient la flexibilité électrique : c’est la capacité à adapter les courbes d’injection ou de soutirage au réseau, en modulant la production ou la consommation et en utilisant le stockage. Cela donne une marge de manœuvre pour maintenir l’équilibre du réseau électrique.
À l’échelle d’une entité (particulier, entreprise, organisation, etc.), la flexibilité électrique désigne la capacité à moduler la puissance de production ou de consommation, pendant une période définie, pour maintenir l’équilibre du réseau électrique et participer, à son échelle, à la transition énergétique.
Concrètement, c’est par exemple :
Pour résumer : la flexibilité électrique d’une entité, c’est une modulation temporaire (à la hausse ou à la baisse) de la quantité d’électricité qu’elle produit ou consomme.
Les déséquilibres du réseau électrique sont de plus en plus marqués, et ce pour diverses raisons.
La demande évolue : le besoin en électricité augmente.
Le mix énergétique change, pour faire face à différents enjeux sociétaux et environnementaux.
Ainsi, la flexibilité est essentielle pour faire face aux variations court terme de l’offre et de la demande. Plus la capacité de modulation sera importante, plus la production pourra être intermittente et variable… Donc, plus les énergies renouvelables auront leur place dans le mix énergétique.
Une flexibilité bien gérée à l’échelle du réseau électrique permet d’éviter l’ouverture ponctuelle de centrales thermiques pour répondre aux pics de consommation… Donc, elle permet de se passer de plus en plus des énergies fossiles.
Le réseau (transport, distribution et interconnexions) lui-même est essentiel dans la flexibilité électrique. Il relie l’ensemble des sites de consommation aux sites de production (y compris décentralisés). Ainsi, on peut redistribuer l’électricité de manière cohérente et gérer l’intermittence des énergies renouvelables.
Par ailleurs, 3 axes sont utilisés pour maintenir l’équilibre du réseau électrique.
Des installations de production d’énergie de pointe sont nécessaires pour répondre aux pics de demandes. L’enjeu ? Trouver des centrales capables de démarrer rapidement et varier leur niveau de production, pour s’ajuster au plus proche de la demande… Tout en minimisant l’usage des énergies fossiles !
Aujourd’hui, ces centrales de production d’urgence fonctionnent souvent au charbon ou fioul. En effet, ces énergies fossiles ne dépendent pas de sources intermittentes (comme l’énergie solaire ou éolienne) et peuvent démarrer ou s’arrêter rapidement (contrairement aux centrales nucléaires). Les centrales hydroélectriques, qui peuvent être arrêtées ou redémarrées assez facilement, permettent aussi la flexibilité.
Les autres axes de flexibilité doivent permettre de limiter au maximum le recours aux énergies fossiles.
Il s’agit de la capacité à décaler les consommations dans le temps (voire de les supprimer, avec une démarche de sobriété) vers les périodes de fortes productions d’énergie renouvelable. Concrètement, on augmente ou diminue volontairement le soutirage du réseau, pendant une période donnée, pour se rapprocher de la production.
Le stockage permet de faire tampon entre les quantités d’énergie produites et consommées, lorsqu’elles ne s’équilibrent pas à l’échelle globale. Il devient alternativement consommateur et producteur, pour équilibrer le réseau. Ainsi, on transfère l’énergie depuis les pics de production renouvelable, vers les pointes de demande.
Les entreprises et industriels ont leur rôle à jouer dans la flexibilité électrique ! En tant que consommateur, vous pouvez jouer sur la demande de plusieurs manières. C’est une opportunité stratégique et économique, grâce aux avantages incitatifs mis en place.
Comme nous l’avons vu, l’autoconsommation participe à la flexibilité électrique. En effet, la production décentralisée, sur le site de consommation, permet de diminuer l’énergie soutirée du réseau.
En tant qu’entreprise, vous pouvez donc choisir d’installer une centrale d’autoproduction solaire, si les conditions le permettent.
L’objectif de l’autoconsommation n’est pas d’atteindre l’autosuffisance. En revanche, les avantages sont importants.
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La solution historique pour maintenir l’équilibre du réseau électrique était de produire plus lors des pics de consommation, en faisant appel à des centrales de production thermiques.
Pour se passer des énergies fossiles, on se tourne maintenant vers une alternative : consommer moins, pour lisser ces pics, et rapprocher la courbe de consommation de la courbe de production.
C’est l’effacement de consommation : il s’agit pour un consommateur de diminuer ponctuellement et volontairement, sur sollicitation, la consommation électrique soutirée du réseau pour en maintenir l’équilibre.
Les appels à l’effacement sont nécessaires principalement dans les périodes hivernales — entrainant des pics de consommation pour le chauffage. De plus en plus, on en a besoin en été, avec l’augmentation des besoins de climatisation.
💡 La PEE (programmation pluriannuelle de l’énergie) 2024 - 2028 fixe un objectif aussi symbolique que nécessaire : favoriser l’effacement électrique, plutôt que la construction de nouveaux moyens de production de pointe. Un ensemble de dispositifs et réglementations incitatifs se mettent en place : les effacements peuvent participer au mécanisme d’ajustement et aux différentes réserves contractualisées par RTE, être échangés entre les acteurs sur le marché (via le mécanisme « NEBEF »), des appels d’offres ont été et vont être lancés pour développer la capacité d’effacement en France, etc.
Alors, pourquoi accepter de diminuer ponctuellement vos consommations électriques ?
L’effacement industriel est proposé aux sites ayant une puissance souscrite supérieure à 100 kW — en particulier, les plus énergivores. En dessous de ce seuil, les gains financiers sont trop peu intéressants pour les entreprises.
Par ailleurs, vous devez avoir la capacité d’éteindre un ou plusieurs équipements, sur sollicitation du gestionnaire de réseau.
Concrètement, pour diminuer ponctuellement le soutirage d’électricité sur le réseau, on arrête des machines ou process industriels qui peuvent l’être, pendant quelques minutes ou quelques heures.
2 cas permettent cette extinction des feux.
L’effacement est également possible chez les particuliers : arrêt des ballons d’eau chaude, du chauffage, de la climatisation, de la recharge de véhicules, etc.
L’effacement électrique est possible de deux manières différentes.
La flexibilité électrique est donc un fort enjeu de transition énergétique. Différents mécanismes permettent de maintenir l’équilibre du réseau, tout en développant les énergies renouvelables (et intermittentes).
En tant qu’entreprise, vous pouvez participer à cet effort collectif, et même en bénéficier !
Deux options s’offrent à vous :
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