Depuis 2021, la France travaille sur la révision de trois documents majeurs pour guider sa politique climatique et énergétique :
Ensemble, ces documents forment la Stratégie Française pour l’énergie et le climat (SFEC). Cette approche transversale permet de « traiter de manière cohérente les enjeux de décarbonation, et renforcer l’articulation entre les enjeux d’atténuation et d’adaptation au changement climatique », explique le dossier de concertation.
Après un an d’attente, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé en octobre 2024, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, la reprise immédiate des travaux de planification. Cet engagement s’est rapidement concrétisé : un mois plus tard, la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, annonçait le lancement de la concertation publique sur la SNBC et la PPE. Jusqu'au 16 décembre 2024, chaque citoyen est invité à s'exprimer et à participer à la construction de cette stratégie nationale pour l’énergie et le climat.
La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) fixe le cap pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. La troisième SNBC fixe un nouvel objectif revu à la hausse : d’ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la France devront être réduites de 50 % par rapport au niveau de 1990 (la précédente SNBC prévoyait une réduction de 40%).
Concrètement, cela signifie que la France devra réduire ses émissions de 5 % chaque année entre 2022 et 2030. C’est plus du double du rythme observé de 2017 à 2022, qui était de 2 % par an. L’année 2023 a déjà montré des signes encourageants, avec une baisse des émissions de 5,8 %, et les premières estimations pour 2024 indiquent une poursuite de cette tendance (- 4,8 % sur les 12 derniers mois, selon les premières estimations du centre d’études Citepa).
L’atteinte de ces objectifs de décarbonation, reposera sur trois leviers complémentaires mis en lumière dans le dernier bilan prévisionnel de RTE : l’électrification des usages, la sobriété et l’efficacité énergétique.
Les réductions de GES les plus importantes sont attendues dans l'industrie (-68 %), le secteur de l'énergie (-65 %), et le secteur du bâtiment (-62%). Mais le secteur des transports, qui représente 32 % des émissions françaises et qui est le seul secteur à avoir vu ses émissions augmenter de 6,5 % entre 1990 et 2022, reste le défi majeur.
*Puit de carbone : réservoir naturel (forêts, océans, sols) ou artificiel qui absorbe et stocke le dioxyde de carbone (CO₂) de l’atmosphère, contribuant ainsi à réduire les gaz à effet de serre.
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est l’outil qui fixe les objectifs pour la production par filière et la consommation d’énergie en France pour les dix prochaines années. L’objectif ? Sortir des énergies fossiles à l'horizon 2050.
« L’objet de la PPE est de reprendre en main notre destin énergétique en relevant le triple défi de souveraineté, de compétitivité et de lutte contre le changement climatique afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Cette sortie des énergies fossiles va nécessiter un effort inédit dans notre histoire énergétique. », prévient le document de présentation de la PPE. Pour y parvenir, deux grands axes sont définis :
Comme pour la SNBC 3, l’objectif affiché par la prochaine PPE est ambitieux : passer d’une consommation énergétique à 60% carbonée à une consommation énergétique à 60% décarbonée d’ici à 2030.
Si le nucléaire demeure la source de production dominante à l'horizon 2035, la PPE met un accent particulier sur le développement des énergies renouvelables « qui devraient représenter la moitié de notre production d'énergie décarbonée d'ici 2035 », peut-on lire sur le site de la concertation. Voici les principales mesures :
La PPE prévoit également une multiplication par cinq de la production de biogaz, qui passerait de 17,7 TWh à 85 TWh, ainsi qu'un doublement de la production de chaleur renouvelable d’ici 2035, passant de 172 TWh à 419 TWh dans le scénario haut. L’hydrogène représente également un axe de développement important, avec 8 GW prévus d'ici 2035, alors qu'il n’y en avait aucune capacité installée en 2022.
Ces objectifs ambitieux nécessitent des ressources financières importantes pour être atteints. Le budget 2025, encore débattu à l’Assemblée, jouera un rôle crucial dans la mise en œuvre de ces objectifs. Comme l’a souligné Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), il sera essentiel de garantir le « cadre économique des filières renouvelables et les leviers budgétaires qui permettront de transformer la nature de notre consommation d’énergie, afin que tous les Français puissent réellement se détourner des énergies fossiles ».
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