Si on vous dit que la capacité électrique correspond à la quantité d’électricité produite pour un potentiel électrique donné, ça ne vous aide pas forcément beaucoup, n’est-ce pas ? Alors, comme toujours (avec les expressions tout droit sorties du jargon des experts de l’énergie), Alterna vous en dit plus et remet tout dans son contexte, promis.
Dans l’année (particulièrement l’hiver), il y a toujours des périodes où nous consommons tous beaucoup d’électricité, simultanément, pour le chauffage, l’éclairage, le fonctionnement des appareils électriques… Ces périodes sont appelées des pics (ou des pointes) de consommation électrique.
Ces vingt dernières années, ces pointes sont de plus en plus importantes. Pourquoi ? Parce que l’électricité continue de se développer partout et, en parallèle, nous utilisons de plus en plus d’équipements électriques : branchements d’ordinateurs, recharge de téléphone ou de tablette, appareils électroménagers, box internet, consoles de jeux…
Aussi, malgré une relative stabilisation générale, l’électricité demeure l’énergie la plus consommée dans le secteur résidentiel en France (34 % du total des énergies consommées en 2019, d’après les chiffres du ministère de la Transition écologique). Il est donc nécessaire de pouvoir répondre à l’ensemble de ces besoins électriques, en assurant les pics de consommation et en évitant les coupures de courant, notamment en période de grand froid.
D’un côté, nous avons alors les besoins électriques des Français (le potentiel électrique donné) et de l’autre l’électricité disponible (la quantité d’électricité produite, qui prend toujours en compte une marge de sécurité). La capacité électrique est alors la possibilité de garantir la demande de puissance électrique maximale.
Le 1er juillet 2007, l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie (qui s’est engagée à partir de 1996) a pris effet pour tous les consommateurs. Jusqu’alors, EDF était l’acteur majoritaire de l’électricité en France, aux côtés des entreprises locales d’énergie. En effet, l’entreprise nationale assurait à la fois la production d’électricité, la distribution, le transport et était également le seul fournisseur d’électricité (aujourd’hui, chacun est libre de choisir son fournisseur d’énergie). Avec l’ouverture du marché à la concurrence sont apparues plusieurs interrogations. Est-ce que les infrastructures seront toujours bien entretenues et en mesure de répondre aux besoins électriques des Français ? Est-ce que les producteurs pourront continuer à investir dans les moyens de production de l’énergie ? Est-ce que la libéralisation du marché pourra permettre de pallier tous les pics de consommation ?
Comme l’explique RTE sur son site : “Ne se stockant que dans des volumes limités, l’électricité doit être consommée dès qu’elle est produite”.
Comme nous l’avons vu, tout le marché de l’électricité implique un équilibre entre la consommation et la production de l’électricité (entre l’offre et la demande). Pour atteindre cet équilibre en matière de capacité électrique, la France s’appuie sur plusieurs acteurs et dispositifs.
Avant d’aller plus loin, on se rafraîchit la mémoire. Voici un petit rappel de tous les acteurs contribuant au marché de l’énergie.
Ainsi, RTE (l’opérateur de réseau) s’appuie sur différents mécanismes pour favoriser l’équilibre entre la consommation et la production d’électricité.
Le mécanisme de capacité est un dispositif dont l'objectif est d’assurer durablement la sécurité d’approvisionnement en électricité de la France. Il a été instauré par les articles L335-1 et R335-1 du Code de l’Énergie. En vigueur depuis le 1er janvier 2017, le mécanisme de capacité oblige les fournisseurs d’électricité à disposer de garanties de capacité pour couvrir toute la consommation électrique du territoire durant les périodes de pointe.
Les mécanismes d’effacement découlent des certificats de capacité, qui découlent eux-mêmes du mécanisme de capacité. Vous suivez toujours ? Pas de panique, Alterna vous explique tout.
Autre rouage à prendre en compte pour mieux appréhender la capacité électrique et le mécanisme de capacité : l’effacement. Ce mécanisme consiste à restreindre volontairement sa consommation d’électricité pendant une période donnée ou à la reporter à un autre moment. L’idée est alors de “soulager” le réseau en consommant l’énergie en dehors des périodes de pointe.
Concrètement, cela signifie qu’un acteur consommant beaucoup d’électricité peut vendre des blocs correspondant à une quantité d’énergie non consommée pour la transférer à un autre consommateur. Il est ainsi rémunéré pour sa capacité à interrompre sa consommation en cas de déséquilibre entre l’offre et la demande d’électricité.
Vous vous demandez peut-être le rapport entre le mécanisme d’effacement, le mécanisme de capacité et les certificats de capacité ? C’est très simple ! Non, c’est vraiment là qu’il faut s’accrocher :
L’effacement donne droit à des garanties de capacité qui peuvent ainsi être valorisées sur le marché de l’électricité. Cela signifie que l’effacement pèse dans la balance lorsqu’il est question de l’équilibrage du réseau et du mécanisme de capacité.
Si initialement ce mécanisme concerne principalement les gros consommateurs d’électricité, tels que les collectivités publiques ou les acteurs de l’industrie, les principes de base de l’effacement de consommation peuvent s’appliquer à l’échelle des particuliers. Il s’agit alors d’optimiser sa consommation électrique.
En effet, aujourd’hui, chacun peut tendre vers un effacement. Comment ? En consommant l’électricité produite par des panneaux photovoltaïques, par exemple. Il en va de même lorsque vous utilisez de la domotique ou des équipements de régulation pour optimiser votre consommation. Aussi, en programmant le lave-linge à 4h du matin (au lieu de 19h) ou en faisant tourner le lave-vaisselle à 5h du matin au lieu de 9h, alors vous participez (à petite échelle et peut-être même déjà, sans le savoir !) au principe de l’effacement.
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